Comme l’affirme Maurice Zundel :
« Comment Dieu pourrait‑il être, pour nous, une source d’ennui et de lassitude s’il est vraiment l’origine de toute beauté, si tous les chants du monde ont sa source en lui, s’il est le lien de toutes nos tendresses, et si tous les grands contemplatifs, qu’ils soient savants, poètes, sculpteurs, musiciens ou mystiques, si tous les grands contemplatifs à travers l’univers, devenu pour eux, transparent à Dieu, ont senti en lui la source d’une découverte qui ne pourra jamais s’épuiser? »
« Quel est l’homme qui va transformer l’homme? Quel est l’homme qui est capable d’ébranler nos profondeurs? Quel est l’homme qui nous émeut et qui nous conduira vers une véritable conversion? C’est toujours uniquement celui qui se convertit lui-même, celui qui est dans la vérité de la vie, celui qui se situe en face de Dieu, qui respire sa présence et qui communique son amour. » (Maurice Zundel, Ton visage ma lumière)
L’être humain est appelé à opérer plusieurs passages au sein de son existence. L’Évangile l’appelle à « se retourner » et à « changer de direction », c’est-à-dire à « se convertir ». Plus particulièrement, l’être humain est appelé, de passage en passage, à la joie du don.
De tout temps, des personnes ont été dynamisées par le souffle créateur de Dieu. Une Présence silencieuse nous habite qui a le pouvoir de transformer notre caractère, d’enrayer nos peurs et de libérer nos aspirations les plus profondes.
Au centre de notre être se trouve un point vierge, intouché par le péché ou l’illusion, un point de pure vérité, un point ou étincelle qui appartient entièrement à Dieu.
Seigneur, tu ne peux changer le monde sans moi, tu provoques ma liberté, tu suscites mon engagement.
Texte de Gilbert Assemat, diocèse d’Albi.
Être disciple de Jésus, c’est vouloir, avec lui, convertir notre regard et notre cœur par passer …
Je suis le fils prodigue de la parabole qui vit « en terre lointaine » chaque fois que je cherche la consolation et l’amour inconditionnel là où ils ne peuvent être trouvés. Ma maison? c’est fondamentalement le centre de mon être, là où je peux entendre la voix qui me dit : « Tu es mon Bien-Aimé, celui qui a ma faveur ».
Prendre le temps de partir à la découverte des richesses enfouies en soi, c’est à coup sûr contribuer à se donner une vision plus claire de sa mission. Honorer un appel de son être, c’est libérer le rêve que l’on porte en soi, atténuant ainsi la peur qui nous empêche de prendre son envol.