L’être humain dispose d’une faculté de choisir. Il se distingue notamment du monde animal par une volonté qui est au service d’une liberté encore plus fondamentale, celle de la liberté intérieure, celle de la liberté d’être.
L’être humain n’a pas choisi d’exister, et pourtant son vécu atteste qu’il n’est pas un simple produit de l’univers car il aspire à être plus. Il trouvera satisfaction à sa quête de grandeur véritable dans la mesure où il prendra la voie du don de soi-même, à l’instar de son Créateur qui est la Générosité par excellence.
Comme l’affirme Maurice Zundel :
« Comment Dieu pourrait‑il être, pour nous, une source d’ennui et de lassitude s’il est vraiment l’origine de toute beauté, si tous les chants du monde ont sa source en lui, s’il est le lien de toutes nos tendresses, et si tous les grands contemplatifs, qu’ils soient savants, poètes, sculpteurs, musiciens ou mystiques, si tous les grands contemplatifs à travers l’univers, devenu pour eux, transparent à Dieu, ont senti en lui la source d’une découverte qui ne pourra jamais s’épuiser? »
« Quel est l’homme qui va transformer l’homme? Quel est l’homme qui est capable d’ébranler nos profondeurs? Quel est l’homme qui nous émeut et qui nous conduira vers une véritable conversion? C’est toujours uniquement celui qui se convertit lui-même, celui qui est dans la vérité de la vie, celui qui se situe en face de Dieu, qui respire sa présence et qui communique son amour. » (Maurice Zundel, Ton visage ma lumière)
L’être humain est appelé à opérer plusieurs passages au sein de son existence. L’Évangile l’appelle à « se retourner » et à « changer de direction », c’est-à-dire à « se convertir ». Plus particulièrement, l’être humain est appelé, de passage en passage, à la joie du don.
De tout temps, des personnes ont été dynamisées par le souffle créateur de Dieu. Une Présence silencieuse nous habite qui a le pouvoir de transformer notre caractère, d’enrayer nos peurs et de libérer nos aspirations les plus profondes.
Au centre de notre être se trouve un point vierge, intouché par le péché ou l’illusion, un point de pure vérité, un point ou étincelle qui appartient entièrement à Dieu.
Seigneur, tu ne peux changer le monde sans moi, tu provoques ma liberté, tu suscites mon engagement.
Texte de Gilbert Assemat, diocèse d’Albi.
Être disciple de Jésus, c’est vouloir, avec lui, convertir notre regard et notre cœur par passer …