Croire en Dieu et croire en soi vont ensemble. Dieu donne à chacun tout ce qu’il lui faut pour jouer le rôle qui est le sien, pour apporter la contribution qui est la sienne.
Du site catechese-ressources.com cet article reprend quelques idées de l’ouvrage d’Henri Boulad intitulé « La foi et le sens » (Éditions Médiaspaul, 2014).
Dieu peut faire des merveilles : par nous, avec nous
Comme l’écrit le Père Boulad s.j.,
Que de réalisations au cours de l’histoire furent l’œuvre d’hommes quelconques, qui n’avaient rien d’exceptionnel! De toutes petites gens avec de tout petits moyens ont réalisé des choses extraordinaires! (p. 25)
De fait, tels que nous sommes, avec notre bagage, si grand ou si petit soit-il, nous pouvons faire des merveilles. Il suffit d’y croire, de croire en Dieu, de croire en soi.
Prenons l’exemple de saint Paul
À lire les écrits de saint Paul, dont les épîtres comptent parmi les chefs-d’œuvre du génie humain, on se l’imagine comme un orateur exceptionnel. Et pourtant, c’était tout le contraire. Paul était petit de taille, complexé et inapte à la parole publique. (p. 26)
Voici ce qu’il dit de lui-même :
« Moi-même, j’étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte et de grand tremblement; et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse » (1 Co 2,3-4)
Apprendre à s’accepter
Si l’on y prend garde, nous pouvons nous plaindre notre vie durant de ne pas être comme un tel, de ne pas avoir telle ou telle compétence, de ne pas avoir tel ou tel diplôme, de ne pas avoir telle ou telle qualité.
Bref, on se plaindra sans cesse de ne pas être prêt pour entreprendre quoi que ce soit.
Écoutez saint Paul : « Je peux tout en Celui qui me fortifie » (Ph 4,13)
Ce qu’il faut, c’est s’accepter tel qu’on est : accepter ses limites, ses défauts, son caractère, son passé, son éducation, son milieu social, sa santé, son corps… À partir de là on peut construire sa vie. On peut faire des merveilles. (p. 27)
L’important est d’être soi-même, pleinement soi-même, sans chercher à se comparer aux autres :
Dieu donne à chacun tout ce qu’il lui faut pour jouer le rôle qui est le sien. Ce qui importe c’est de devenir pleinement soi-même, de développer ce qu’on a de meilleur. (p. 27)
Plutôt que « si j’avais… » : apprendre à être soi-même
Je ne serai efficace, efficient, accepté, sympathique… que dans la mesure où je serai « moi-même »… jusqu’au bout. (p. 28)
Plutôt que de dire « si j’avais plus d’énergie… si j’avais plus de temps… si j’avais plus d’argent… si j’avais plus de diplômes… si j’avais… », apprendre à marcher avec le bagage que nous avons, apprendre à être inventif, à trouver des solutions, même si nous ne nous sentons pas encore prêts. (p. 28)
Finalement, c’est en s’acceptant tels que nous sommes, que nous serons acceptés des autres et que nous réussirons. Les gens qui reconnaissent avec humour et simplicité leurs limites sont aimés et acceptés. (p. 29)