Charles de Foucauld, un homme de silence, de prière intense, de charité forte et universelle. Cet homme épate, éblouit par sa profondeur. Son intelligence et la vérité de sa quête spirituelle. Une inspiration!
C’est en lisant cette magnifique prière que j’ai fait la connaissance de Charles de Foucauld. Il y avait là des éléments chers à Thérèse de Lisieux comme l’amour et l’abandon :
Mon Père,
Je m’abandonne à toi,
Fais de moi ce qu’il Te plaira,
Quoi que Tu fasses de moi,
Je te remercie,
Je suis prêt à tout,
J’accepte tout.
Pourvu que ta Volonté se fasse en moi,
En toutes tes créatures,
Je ne désire rien d’autre mon Dieu,
Je remets mon âme entre Tes mains,
Je te la donne mon Dieu
Avec tout l’amour de mon cœur,
Parce que je T’aime
Et que ce m’est un besoin d’amour de me donner,
De me remettre entre Tes mains sans mesure,
Avec une infinie confiance,
Car Tu es mon Père.
(Charles de Foucauld 1858-1916)
Je commençais à être conquis puisque Thérèse est pour moi une guide spirituelle et une référence dans ma relation à Dieu.
J’ai donc commencé à faire sa connaissance pour découvrir l’originalité de sa spiritualité.
Charles de Foucauld est un converti et il a toujours voulu vivre et imiter la vie de Jésus. Ce qui a fasciné cet homme : vivre comme Jésus de Nazareth, celui de la vie cachée.
Le début de sa vie fut mondain. Il a été militaire, aimant la vie et ses plaisirs. Il fit un voyage exploratoire en Afrique du Nord au Maroc et publia son récit qui lui valut un prix prestigieux.
Et… ce fut la conversion en octobre 1886 et sa vie se transforma.
Il se fit donc moine, ermite pour finalement terminer sa vie dans le désert du Hoggar en Algérie puisqu’il aimait profondément cette région du monde. Il voulait être le frère universel auprès des musulmans majoritaires en ce pays.
Frère Charles a compris sa vocation comme un privilège d’amour.
Dans sa méditation de Tamanrasset du 2 mai 1914, il écrit :
Vous m’avez converti, vous m’avez cherché comme le Bon Pasteur cherche la brebis perdue, vous m’avez ramené avec force et extrême douceur, vous m’avez comblé de grâces encore plus grandes que les premières.
Frère Charles se sent privilégié et élu de la part de Dieu.
Il écrira lors d’une retraite à Nazareth :
Être seul dans ma cellule et m’y entretenir avec vous dans le silence de la nuit, c’est doux, mon Seigneur, et vous êtes là comme Dieu ainsi que par votre grâce.
Je suis émerveillé par l’action de Dieu dans le choix de cet homme qui toute sa vie essaiera de rendre tout l’amour qu’il a reçu en allant au bout de lui-même et de sa compréhension de ce que Dieu attendait de lui.
Je me sens inspiré et illuminé par une telle foi.
Je trouve que cela ouvre des horizons pour notre monde si dur, si fermé et qui se cherche de façon si éparpillée. Frère Charles vivait en Dieu et pour Dieu.
Dans mon ministère d’accompagnement, je rencontre beaucoup de gens qui vivent dans les ténèbres, qui cherchent un sens à leur vie. Ils ne voient pas pourquoi ils feraient confiance aux autres, se dirigeraient vers les autres et donneraient leur vie pour l’autre.
La rencontre d’une vocation comme Frère Charles est pour moi une grâce d’illumination au niveau du sens de la vie et de l’Amour.
En effet, dans sa méditation du 15 janvier 1898 à Narazeth, on peut lire avec joie ceci :
Ne vivre que pour vous c’est la vraie vie… c’est un intermédiaire entre le jour de notre naissance dans le monde et celui où nous naîtrons au ciel par votre miséricorde infinie.
Cela me fait du bien. Cela pacifie mon coeur.
La vocation / conversion de Frère Charles est une invitation à me tourner vers le Seigneur, et comme religieux-prêtre à la suite du vénérable Louis Querbes fondateur de la communauté à laquelle j’appartiens, continuer à témoigner de la présence de Dieu dans notre monde.
Charles de Foucauld, un homme de silence, de prière intense, de charité forte et universelle.
Cet homme épate, éblouit par sa profondeur. Son intelligence et la vérité de sa quête spirituelle. Une inspiration!
Béni sois-tu Seigneur pour Charles de Foucauld!