Je suis le fils prodigue de la parabole qui vit « en terre lointaine » chaque fois que je cherche la consolation et l’amour inconditionnel là où ils ne peuvent être trouvés. Ma maison? c’est fondamentalement le centre de mon être, là où je peux entendre la voix qui me dit : « Tu es mon Bien-Aimé, celui qui a ma faveur ».
Réhabiliter la grâce du baptême (et par le fait même la « confirmation du baptême »), c’est reconnaître le rôle de l’Esprit-Saint dans la liberté et la vocation de tout chrétien à la responsabilité apostolique, chacun selon son charisme personnel. Chaque chrétien participe au sacerdoce du Christ et est donc pleinement responsable de l’avènement du Royaume de Dieu.
Alors que nous pourrions être tentés de penser que la « sainteté » est l’apanage de personnes qui ont fait des choix de vie assez exceptionnels, Madeleine Delbrêl nous rappelle que la vie de charité, qui est le cœur même de la vie chrétienne, est offerte à tous.
Enracinés dans le Christ, nous sommes appelés à porter beaucoup de fruit. Voici une méditation à partir de la parabole du semeur pour nous aider à vivre une vie féconde.
L’être humain est fondamentalement un être de désir et il importe, s’il veut trouver le bonheur, de donner priorité à ce qu’il aspire le plus profondément. Le grand bonheur, c’est Dieu avec la Vie qu’il nous propose. Il s’agit de ne pas manquer à ce rendez-vous pour lequel nous sommes faits.
L’Évangile nous apporte un message libérateur : nous n’avons aucunement besoin de masque face à Dieu, car il nous connaît déjà, il nous comprend et nous accepte. L’amour de Dieu est bienveillant et créateur. Si Dieu voit et sait toutes choses, c’est toujours à la lumière de son amour infini, car Dieu est Amour (1 Jn 4,8).
C’est dans notre passion maîtresse, par notre penchant le plus profond que Dieu nous attire à Lui, dans la mesure où nous nous ouvrons à son Amour, lui confiant notre désir le plus intense, convaincus que Dieu, à sa manière, le réalisera au-delà de toute image et toute mesure.
Homélie du P. Henri Boulad. Savoir que l’avenir du monde et que la marche de l’histoire est entre mes mains donne du sérieux à ma vie. Le Christ m’a confié ce monde. Par son Esprit, il m’invite à être « acteur » et non « spectateur ». C’est à ce prix que l’histoire ira vers son accomplissement. Le « Royaume de Dieu » aux couleurs de paix, d’amour, de justice et de vie en abondance pourra se réaliser le plus tôt possible sur cette terre.
La vie concrète nous rappelle assez vite que nos seuls efforts sont incapables à réaliser la transformation que nous désirons tant. C’est à notre capacité à nous laisser accueillir et à accueillir Dieu dont dépend notre transformation intérieure. C’est aujourd’hui que tout peut recommencer, avec l’aide du Seigneur.